Ils sont légion à être « sans » : ni terre ni toit, ni papiers ni emploi...
Victimes de leurs indignations légitimes, de la peur qui se donne des lois, des logiques économiques aux restructurations implacables... Jouets d’une « main invisible », exclus et tout à coup sans espoir. Alors ils errent ou luttent, partent ou se révoltent. Certains racontent ici la survie de leurs exils. D’autres tentent de comprendre, de changer le regard, de proposer du neuf du côté de l’humain... Modeste coup de sonde pour retrouver le « goût » de l’autre.
Dans ces pages contagieuses d’enthousiasme, l’auteure revisite le sens même de l’économie et prône l’instauration de moteurs de croissance inédits basés davantage sur la création de liens.
La relation poignante d’une immersion au cœur de la précarité sociale par la célèbre reporter.
Un carnet de voyage d’exception qui nous emmène, en art et en poésie, au cœur d’une des tragédies majeures de notre époque.
Une enquête fouillée résultant de plusieurs rencontres avec différents protagonistes qui nous révèle les pans insoupçonnés d’une politique migratoire complexe jusqu’à l’incohérence.
Liberté et convictions
Le 19 septembre dernier, une rencontre avec Sœur Véronique Margron, moraliste et professeur à l’Université catholique d’Angers, était organisée par la très dynamique petite équipe de la librairie Siloé de Liège. Finement présentée par Caroline Lefebvre -Werbrouck, responsable de l’équipe d’aumônerie de la clinique Saint-Vincent et du C.H.U. de Liège, la religieuse dominicaine a partagé longuement et avec passion ses convictions de foi autour de la question qui conclut « Fragiles existences », son dernier ouvrage : « Vers une éthique chrétienne de la vie heureuse ? »
Quand on constate l’important travail de promotion du livre réalisé par la librairie « Siloë » de Liège, on est étonné de constater qu’une équipe si restreinte soit à l’origine d’un tel foisonnement. En effet, rencontres d’auteurs pour les adultes et les plus jeunes, animations pour les classes se succèdent à un rythme soutenu. Brigitte Hardy, responsable, a accepté de nous parler de la passion qui anime son équipe. Elle évoque avec nous son bonheur de vivre ce métier dans l’engagement spirituel mais aussi ses appréhensions sur le manque de visibilité de cette librairie liégeoise en quête d’identité et d’une meilleure reconnaissance au sein de la vie culturelle.
A l’heure actuelle, une importante mutation touche le monde de l’l’édition religieuse qui, loin de se limiter comme par le passé à d’imposants ouvrages spécialisés de théologie ou d’exégèse, livres pieux et traditionnelles vies de saints, donne le jour à des livres de plus en plus diversifiés. Quel chemin se frayer au cœur de cette production qui reste importante, plus de deux mille titres par an, mais qui par son ouverture et sa diversité, risquerait de désorienter...
En correspondance avec une des fêtes les plus lumineuses du calendrier liturgique, nous avons retenu des textes contemporains qui orchestrent à leur manière la Parole de Noël : « L’homme est à naître ». Partages de convictions à propos de l’accomplissement de cette parole, biographies qui retracent des existences qui vont à l’extrême de leur liberté d’aimer : Noël ou l’invitation à naître à soi-même...
La biographie spirituelle de Frère Christian, le prieur de Tibhrine, qui laisse également entrevoir le mystère de cet homme brillant et solidaire.
Loin du récit hagiographique, des pages d’intense sagacité qui nous invitent à poser un regard nouveau sur cette personnalité dont nous conservons bien souvent une image falsifiée.
Une merveilleuse occasion de réentendre la parole multiple aux accents rebelles de ce Socrate de la foi...
Sept chapitres lumineux dans lesquels cette religieuse dominicaine, moraliste et enseignante, situe avec précision le statut de la morale au cœur de toute vie qui se veut véritablement humaine.
En cette rentrée, délaissons sans honte la « déferlante » des romans nouveaux et des monstres encensés pour quelques fictions croisées autour et à l’entour de la lecture. Légères ou graves, elles déclinent à leur manière le livre comme espace de plaisir et de rencontre.
Une narration jubilante qui témoigne, avec originalité et sensibilité, du mystérieux pouvoir de la lecture.
D’une écriture sensible et incisive, Marie Rouanet nous emmène au cœur des turpitudes vertigineuses de la création littéraire par procuration.
Un beau texte à l’écriture classique qui porte en fait une subtile interrogation sur les aléas de la création littéraire et les pouvoirs de la fiction.
Peut-être n’y a-t-il, au fond, que deux catégories de lecteurs ? Ceux qui explorent tous azimuts les genres et les cultures, curieux de sensations toujours nouvelles. Et ceux qui, fidèlement, ouvrent les livres pour y réentendre une certaine musique qui les a un jour mis en route. A moins qu’à chaque fois, le hasard des publications ne mette immanquablement tout lisant à l’écoute de l’inouï d’une écriture, de l’inédit d’une histoire toujours la même et pourtant toujours neuve à lui toucher le cœur...
Le récit d’une merveilleuse relation qui nous permet à nouveau d’être touchés par la grâce magistrale de cet écrivain et de nous laisser emporter par ces pages lumineuses et fortes comme les ressacs de la mer.
Loin de la leçon d’histoire, ce récit à la ligne claire, vivant et chaleureux, nous invite à une plongée documentée et empathique dans des existences concrètes traversées par les grands conflits qui marquèrent la sortie de la guerre.
Un roman implacable sur la violence ordinaire, qui dérange, éreinte mais qui heureusement nous laisse admiratif devant la prouesse de l’auteure à laisser entendre la fêlure d’humanité qui traverse le personnage principal.
L’humour subtil, le regard tendre et la plume légère de Milena Agus nous reviennent avec bonheur dans ces pages qui nous offrent une constellation de personnages bizarres, déjantés, rêveurs et pathétiques.
Deux hommes, deux femmes d’aujourd’hui, écrivains de l’exil ou résolument insulaires, qui portent en eux « cette montagne en forme d’île surgie de la mer », et son peuple, laminé... Tous sont nés à l’aube du régime des Duvalier (1957-1986), qui marqua le pays au fer rouge et l’a laissé exsangue. A l’ombre des anciens (Roumain, Depestre, Metellus, Alexis...), ils ont choisi l’écriture pour témoigner et pour combattre.
Le cahier d’un fils exilé en quête de l’histoire d’un père disparu et d’une terre d’origine, Haïti, que le narrateur revisite jusqu’à l’éblouissement...
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