Publié le 19 juin 2006, par
Marie Rouanet nous livre ici un de ses plus beaux récits sur le jardin de la vie dans ce qu’elle a de plus charnel, de plus beau, de plus brutal et de plus simple aussi.
Née en 1936 à Béziers , Marie ROUANET entre en écriture à 55 ans. Ancienne militante de la cause occitane, cette passionnée par l’évangile qui récuse vigoureusement toute forme d’éducation rigide et moralisante, s’avoue en même temps l’âme contemplative à la François d’Assise. Sa trentaine de livres sont pétris d’un amour de la vie dans ce qu’elle a de plus charnel et de plus beau, de plus brutal et de plus simple aussi. A mille lieues de toute mièvrerie.
Son écriture, à la splendeur multiple et d’une précision inouïe jusqu’à l’infime, s’attache à « fouiller l’instant. Et cette intention « poétique » est magistralement mise en œuvre dans ce roman d’une grande maturité.
Seule depuis la mort de son époux Robert, son Emilienne la narratrice, achève son existence au lieu-dit « le Sécadou de Firmin », fasse au Causse, au faîte d’un massif couvert de châtaigneraies et de chênaies. Rudesse du lieu et du temps ; âpreté des jours présents et anciens. Et bonheur d’exister dans l’attention souveraine à tout et à tous.
C’est le minutieux journal de cette femme de haut relief que nous écoutons au fil des quatre saisons : comme une longue confidence de sagesse sur la vie, l’amour la mort, l’enfance, la maternité, la littérature...
Mais tout cela à travers une multitude de personnages de chair et de sang, amies et amant, l’évocation minutieuse des travaux du jardin et du verger, la nourriture omniprésente et des descriptions à couper le souffle de la nature, des animaux, du temps qu’il fait...
Page à page, Emilienne nous devient familière, presque compagne et son lopin de terre rouge s’offre à nous comme un lieu oublié où rentrer avec joie en soi-même...
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