Droit d’auteurs sur le prêt : A vous la parole !

Publié le 15 octobre 2012, par Françoise Vanesse


Une centaine de bibliothécaires se sont mobilisés ce lundi 4 septembre dernier et ont répondu à l’invitation lancée par la FIBBC à l’Arsenal de Namur afin de venir s’informer, débattre et surtout livrer leur avis sur le brûlant, préoccupant et inquiétant projet d’arrêté royal relatif à la rémunération pour prêt public.

Après avoir rappelé en guise d’introduction que les bibliothécaires ne sont nullement opposés à la perception d’un droit d’auteur sur le prêt redirigé vers les auteurs mais avec des limites autorisant une viabilité financière des institutions de prêt, Jean-Michel Defawe entreprend la première partie de son exposé : bref historique de cette législation du droit d’auteur sur le prêt et grandes étapes que connut ce dossier. Ensuite, il présente les grandes lignes de cet arrêté royal et passe en revue les points qui lui semblent plus particulièrement névralgiques et interpellants pour les bibliothèques. Après cet exposé de septante cinq minutes, les participants sont invités à se répartir en trois groupes de travail afin de faire part de leurs remarques au sujet de ce texte.

Dans les lignes qui suivent, le bilan des points prépondérants abordés par les participants des ateliers et l’avis de la FIBBC.

1 - Quels sont les points qui, dans ce texte, vous semblent susceptibles de poser problème ?

• Les conséquences indirectes de cet arrêté sur le terrain de la Lecture publique

Vos avis :

L’avis de la FIBBC :

La FIBBC tient à attirer l’attention des auteurs de l’avant-projet d’arrêté "droits d’auteurs" sur l’économie globale du système des organismes de prêt public qui est une économie fermée.

Trois conséquences pourraient en découler :

• La rétroactivité

Vos avis :

L’avis de la FIBBC

Le point qui nous heurte le plus est l’effet rétroactif de ce projet (2004-2011) pour deux raisons :

• Redevance sur les collections

Vos avis :

L’avis de la FIBBC :

• Redevances et taxes en cascade…

Vos avis :

L’avis de la FIBBC :

• Les établissements scolaires et leur exemption

Votre avis :
Les prêts réalisés dans les écoles ne sont pas soumis à une redevance DAP : Le travail des bibliothécaires est-il si différent de celui effectué par les écoles ?

L’avis de la FIBBC :

• Le vocabulaire

Vos avis :

L’avis de la FIBBC :

Afin d’éviter de nouveaux malentendus, certaines définitions devraient en effet être adaptées. Il en va ainsi, par exemple, de la notion de « matériaux », et celle, très importante, d’ « institutions de prêt ».
En effet, la notion « d’institutions de prêt » est différente au sens de la législation de la Communauté française et dans la compréhension tant des sociétés de droits d’auteur que du texte proposé qui fait référence à la notion de pouvoir organisateur. La Communauté française ne reconnaît qu’une bibliothèque au niveau local et celle-ci peut être constituée de différents pouvoirs organisateurs. Il y a là une contradiction qui engendre évidemment des différences dans les sommes escomptées. Pour être plus clair si, par exemple, une bibliothèque locale est composée de trois pouvoirs organisateurs qui rentraient autrefois trois déclarations au niveau de REPROBEL, la Communauté française, elle, ne voit qu’une seule bibliothèque là où le projet d’arrêté semble en distinguer trois avec des effets financiers différents.

• Evolution des montants à percevoir

Votre avis :
Il est important que le coût de la taxation reste davantage parallèle à l’augmentation du coût de la vie, de l’index. Ces montants exponentiels sont remis en cause.

L’avis de la FIBBC :

En ce qui concerne l’évolution des montants à percevoir de 2013 à 2017, tant par rapport aux collections en cours qu’aux usagers, nous estimons que l’évolution ne correspond pas à une saine répartition de la charge en période de crise. Il ne faut pas oublier les conséquences pratiques différentes sur le terrain entre la Communauté flamande et la Communauté française puisque cette dernière a déjà le exprimé par la presse qu’elle n’interviendrait pas dans cette opération et laisserait chaque pouvoir organisateur face à ses responsabilités vis-à-vis de REPROBEL. En Flandre la situation est complètement inversée.

2-Quels sont les éléments qui, par contre, vous apparaissent comme plus rassurants ?

3-Quelles seraient les modifications que vous souhaiteriez voir apporter à ce texte ?

Après 45 minutes d’ateliers, un bilan des principaux points abordés fut effectué par Jean-Michel Defawe qui donna ensuite la parole à l’auditoire. A cette occasion, les remarques suivantes furent effectuées.

4- Interventions de l’Assemblée en fin de matinée