Regards croisés sur

La grande question

Publié le 25 octobre 2006, par Françoise Vanesse


Emouvant de justesse et de poésie, cet album nous invite à prendre de la hauteur et à ne pas perdre pied. Une entrée en philosophie qui parlera aux petits comme aux plus grands...

ERLBRUCH Wolf, La grande question, Editions Être

"La grande question" : un album qui parle de philosophie...

Notre bonheur ne dépend-t-il pas, en partie, des réponses que nous avons su apporter à la grande question existentielle que, chacun, à un moment ou l’autre de notre vie, nous nous sommes posée : pourquoi sommes- nous sur terre ?

Fidèle à lui-même, Wolf Erlbruch, nous convie ici à une rencontre tendre et touchante. Il nous propose une galerie de personnages, d’objets qui, chacuns à leur tour, nous offrent leur réponse sur le sens de leur vie.

Le texte est simple, émouvant de justesse et de poésie. La construction du récit est telle qu’elle ne laisse pas le jeune lecteur seul devant cet ensemble hétéroclite de personnages pas toujours très attachants comme la mort.

Et ci et là, apparaissent de nombreux messages d’espoirs et de réconforts devant cette grande question. Etre sur terre, c’est avant tout aimer la vie et être entouré de ceux qui vous aiment et vous dorlotent...

Ce cheminement se termine par une page vierge sur laquelle chacun pourra, au fil de sa vie, continuer à apporter ses réponses à cette grande question.

La facture des illustrations est audacieuse : des silhouettes très simples, tantôt peintes, tantôt habitées de collages symboliques : le tout sur fond beige très clair et lumineux.

Un livre qui, déjà par son format, nous invite à prendre de la hauteur.

Un livre qui, à l’image du petit bonhomme en équilibre précaire sur cette terre, nous aide à ne pas perdre pied.

Une entrée en philosophie qui parlera aux très petits, comme aux adultes.